«Plus que le cirque en lui-même, notre point de départ est une réflexion actuelle, sur l’homme et le rapport qu’il entretient à un environnement hostile.»
C’est l’envie commune de mettre en scène des actions simples dans des dispositifs mettant en jeu le corps humain, qui est à l’origine de notre démarche.
Des problématiques telles que tenir debout, prendre la parole, faire un geste libre, résister ou s’adapter (à une force physique extérieure) sont pour nous les vecteurs essentiels des forces qui sous-tendent de nombreuses questions existentielles.
C’est ainsi que nous avons développé l’acrobatie de situation, ce rapport direct et concret entre un environnement accidenté et la capacité de l’homme à s’y ajuster.
Jamais labour n'est trop profond
Thomas Scimeca / Anne-Elodie Sorlin / Maxence Tual
Conception et mise en scène : Thomas Scimeca, Anne-Elodie Sorlin, Maxence Tual | Avec : Thomas Scimeca, Anne-Elodie Sorlin, Maxence Tual | Invités surprise d'un soir : Jeanne Added, Thomas de Pourquery, Judith Chemla, Edith Fambuena et d'autres... | Lumière : Bruno Marsol | Son : Isabelle Fuchs | Scénographie : Constance Arizzoli | Régie générale : Nicolas Barrot | Production et diffusion : Léa Couqueberg | Production et administration : Emilie Leloup
Durée estimée : 1h40
Age conseillé : A partir de 14 ans
Production : Formica Production = Léa Couqueberg + Emilie Leloup | Coproduction : Nanterre-Amandiers – Centre Dramatique National, Comédie de Caen – CDN de Normandie, Paris L’Eté, Théâtre Sorano à Toulouse | Jamais labour n’est trop profond bénéficie de l’aide au projet de la DRAC Ile-de-France et de l’aide à la diffusion d’œuvres sur le territoire parisien de la Mairie de Paris… | Avec le soutien de La Ménagerie de Verre – Paris, Le Théâtre de L’Aquarium – Paris, Scènes du Golfe – Vannes, Le Monfort Théâtre - Paris…
© Photos : Martin Argyroglo
La planète souffre de mille maux. Les sols s’épuisent. Les forêts brûlent. L’air devient irrespirable. La biodiversité se réduit de jour en jour. Et voilà que les pandémies nous isolent quand elles ne nous tuent pas. Que faire ? Faut-il crier « Tous aux abris ! » ?
Revenir à la terre ? Cultiver ses propres tomates ? La scène, le théâtre, jouer : cela a-t-il encore du sens ? Ne vaut-il pas mieux contempler la lenteur extatique de l’escargot ou réapprendre à utiliser notre télencéphale à des fins plus utopiques ?
Voilà quelque temps que Thomas Scimeca, Anne-Élodie Sorlin et Maxence Tual ont choisi de créer ce spectacle où ils se demandent avec leur humour parfois cru et sur un mode volontiers mélancolique comment s’y prendre pour réparer le monde entier… ou presque. « N’ayant pas pu vous présenter ce spectacle d’anticipation en avril, nous tenterons de vous jouer cette pièce déjà has been, tant l’histoire court vite, si le théâtre existe encore et s’il reste des êtres humains pour le regarder. » Précisons que tous trois se sont rencontrés au sein du collectif Les Chiens de Navarre. Et ajoutons que le champ qu’ils labourent se situe aux antipodes du théâtre documentaire.
Partant de leurs propres réactions face au chaos globalisé, leurs investigations les conduisent sur les pistes les plus étranges croisant en chemin Prométhée, Jean de Florette, Hamlet ou des chercheurs inspirés comme Claude et Lydia Bourguignon. Sans oublier leur syndrome de Stendhal, Leslie Bernard et ses 20 ans, qui désarçonne ce qui leur restait de certitudes néfastes par un nouvel enchantement.